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La mort est une réalité effroyable, source de douleur et de désespoir pour ceux qui la vivent ou qui perdent un proche. Mais que dit la foi chrétienne à ce sujet ? Selon la Parole de Dieu et les enseignements de Jésus, la mort n’est pas une fin, mais un passage vers une vie plus grande, une vie éternelle auprès de Dieu. Ce message apporte une profonde consolation à ceux qui sont en deuil et à ceux qui s’interrogent sur le sens ultime de leur existence.

La Volonté de Dieu : La Vie Éternelle

Dans l’Évangile de Jean, Jésus affirme que tout ce que lui donne le Père viendra à lui, et que celui qui vient à lui ne sera jamais rejeté. Il est descendu du ciel non pas pour faire sa propre volonté, mais pour accomplir celle de Dieu, son Père. La volonté de Dieu est que ceux qui croient en Jésus obtiennent la vie éternelle et qu’il les ressuscite au dernier jour.

Cette promesse centrale du christianisme est un immense réconfort pour les croyants : la mort physique n’est pas la fin. Jésus est venu sur terre pour offrir à l’humanité une espérance qui dépasse les limites de la vie terrestre. Cette promesse de résurrection et de vie éternelle est un pilier fondamental de la foi chrétienne.

Le Deuil et la Reconstruction de la Vie

Le deuil, en revanche, reste une épreuve difficile pour l’être humain. La perte d’un proche provoque un véritable déchirement dans le cœur, difficile à surmonter. Pourtant, comme le rappellent les psychologues, il est nécessaire de « faire le deuil ». Mais cette expression mérite d’être approfondie : au lieu de « faire le deuil », il serait plus juste de dire qu’il faut « refaire la vie ». La mort ne doit pas être considérée comme une fin, mais comme un passage, un moyen vers quelque chose de plus grand.

Tout au long de notre vie, nous connaissons plusieurs « morts » symboliques : nous mourons à notre enfance en devenant adolescents, puis nous mourons à l’adolescence pour entrer dans l’âge adulte, et ainsi de suite. Chaque étape de la vie implique une forme de renoncement à ce que nous étions auparavant, afin de nous ouvrir à une nouvelle phase d’existence.

De la même manière, la mort physique peut être vue comme une étape ultime de ce processus de transformation, une transition vers la vie éternelle. Le chrétien est invité à vivre cette perspective avec sérénité, dans la confiance que, de l’autre côté de la mort, Dieu crée une nouvelle vie.

La Mort comme Passage et Non comme Fin

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, figure emblématique de la foi chrétienne, disait qu’elle ne meurt pas, mais qu’elle entre dans la vie. Cette perspective renverse la perception de la mort : au lieu de la voir comme une fin, elle est un moyen de transformation. En traversant la mort, on entre dans la plénitude de la vie éternelle. Jésus lui-même a vaincu la mort par sa résurrection, et il offre cette même victoire à ceux qui croient en lui.

Lorsqu’on parvient à intégrer cette vision dans son cœur, la peur de la mort s’atténue. L’obscurité cède la place à une lumière d’espoir, une aurore qui annonce la vie nouvelle. La certitude que la mort est un passage et non une fin permet de vivre plus pleinement dès maintenant, dans la louange et la reconnaissance envers Dieu.

Les Arts de la Vie Éternelle

La vie éternelle ne commence pas uniquement après la mort. Selon la foi chrétienne, Dieu donne déjà sur cette terre des « arts » de la vie éternelle, des avant-goûts de ce que sera la vie en plénitude avec Lui. Cela se manifeste par une joie simple et profonde, ancrée dans la certitude d’être aimé inconditionnellement par Dieu. Cette certitude, lorsqu’elle s’enracine dans le cœur du croyant, génère une louange spontanée, une reconnaissance continuelle de l’amour divin.

Même au milieu des épreuves, ceux qui sont en communion avec Dieu peuvent expérimenter cette paix profonde. Comme l’exprime Thérèse de l’Enfant Jésus, même dans la souffrance physique et la nuit de la foi, elle avait déjà « tout reçu du Bon Dieu ». Cette confiance absolue est un témoignage puissant de la foi chrétienne.

L’Enfer et le Choix de l’Amour

Le catéchisme de l’Église catholique enseigne que ceux qui vont au ciel sont ceux qui le veulent, c’est-à-dire ceux qui acceptent l’amour de Dieu. Le jour de notre mort, selon cette doctrine, Dieu nous posera une question : « Veux-tu que je t’aime pour l’éternité ? » Si, durant notre vie, nous avons ouvert notre cœur à l’amour de Dieu, nous répondrons naturellement « oui » à cette invitation.

Cependant, il est possible de refuser cet amour, et c’est cela qui constitue l’enfer. Ce n’est pas Dieu qui rejette l’homme, mais l’homme qui, par son refus d’aimer, se coupe volontairement de la source de la vie. Néanmoins, la bonne nouvelle est que Dieu fait tout pour que chacun puisse dire « oui » à son amour, même au dernier instant.

L’Espérance Chrétienne

En conclusion, la mort, bien que douloureuse, n’est pas une fin selon la foi chrétienne. Elle est un passage vers la vie éternelle, une vie en communion avec Dieu. Cette perspective change radicalement notre manière d’envisager la mort et le deuil. Plutôt que de nous laisser submerger par la tristesse, nous sommes appelés à vivre dans l’espérance, confiants dans la promesse de la résurrection. Comme Jésus l’a dit : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s’il meurt. » Amen.