Aller au contenu principal

 

Dans l’Évangile selon Jean, Jésus prononce une promesse essentielle : « Tout ce que me donne le Père viendra jusqu’à moi ; et celui qui vient à moi, je ne le jetterai pas dehors » (Jean 6:37). Cette déclaration exprime une vérité fondamentale pour les croyants chrétiens : le lien entre la foi en Jésus et la vie éternelle. La mort n’est pas une fin, mais un passage vers une vie nouvelle, une renaissance spirituelle que Jésus garantit à ceux qui mettent leur confiance en Lui.

Le deuil, une réalité humaine douloureuse

Le deuil est une expérience universelle, marquée par une profonde douleur et un sentiment de perte irréversible. Qu’il s’agisse de la perte d’un époux, d’un enfant ou d’un parent, chaque deuil est unique, mais tous partagent une même souffrance. Comme le texte l’indique, cette épreuve provoque une déchirure intérieure qui semble difficile à guérir. Cependant, malgré cette douleur intense, les psychologues insistent sur la nécessité de « faire le deuil », un processus qui, selon eux, permet de se reconstruire après une perte.

Mais ce concept peut parfois sembler réducteur. Faire le deuil, comme l’explique le texte, ne signifie pas oublier ou tourner la page, mais plutôt « refaire la vie », reconstruire son existence après une perte. Il s’agit d’un processus actif, où la personne endeuillée apprend à vivre avec la douleur, à recoudre le tissu de sa vie.

Mourir pour renaître : une expérience spirituelle

La mort, dans la vision chrétienne, est souvent perçue comme un passage, et non comme une fin. Nous mourons à différentes étapes de notre vie : à l’état d’enfant dans le ventre de notre mère, à notre enfance lorsque nous devenons adolescents, et ainsi de suite. Chaque transition est une petite « mort », un renoncement à ce que nous étions pour embrasser une nouvelle vie.

Le texte évoque cette idée de manière claire : « Un jour, nous devenons des vieux adultes et il va falloir que nous mourions tout court pour entrer dans la vie éternelle. » Pour les croyants, la mort physique n’est que la dernière étape avant d’accéder à une existence éternelle auprès de Dieu.

La promesse de Jésus : vaincre la mort

L’une des affirmations les plus puissantes de ce passage réside dans la promesse de Jésus-Christ. Il assure que « celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle. Et moi, je le ressusciterai au dernier jour. » Cette phrase reflète la croyance fondamentale de la résurrection des morts, une promesse de vie éternelle qui transcende la mort physique.

Dans ce contexte, la mort devient un moyen, un passage vers la plénitude de la vie éternelle. Comme l’a dit Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus : « Je ne meurs pas, j’entre dans la vie. » Pour les croyants, la mort n’est plus perçue comme une tragédie, mais comme une étape vers quelque chose de plus grand. Il s’agit d’une aurore, d’une lumière qui vient après l’obscurité.

La certitude de la vie éternelle

Le texte développe également l’idée que nous pouvons goûter dès ici-bas aux « arts de la vie éternelle ». Qu’est-ce que cela signifie ? C’est cette « joie profonde et très simple » de savoir que nous sommes aimés d’une manière inconditionnelle et infinie par Dieu. Cette certitude est une source de louange et de paix intérieure. Elle nous permet de vivre avec l’assurance que la mort n’est pas une fin, mais le début d’une vie éternelle en présence de Dieu.

La question ultime : veux-tu que je t’aime pour l’éternité ?

L’un des points les plus marquants du texte est l’idée que, au moment de notre mort, Dieu nous posera une question simple mais profonde : « Veux-tu que je t’aime pour l’éternité ? » La réponse à cette question dépend de la manière dont nous avons vécu notre vie. Si nous avons aimé, si nous avons cherché à être en communion avec Dieu, nous serons prêts à dire « oui ». Mais, comme le souligne le texte, si nous avons refusé l’amour et vécu dans l’égoïsme, nous pourrions être incapables d’accepter cet amour divin.

Ce passage met en lumière la réalité du libre arbitre et de la responsabilité individuelle face à la vie éternelle. Le ciel, comme le rappelle le Catéchisme de l’Église catholique, est ouvert à ceux qui le désirent, à ceux qui croient en l’amour de Dieu.

Vaincre la mort par l’amour

En conclusion, le texte nous rappelle que Jésus-Christ a vaincu la mort. Sa promesse de résurrection et de vie éternelle nous offre une espérance inébranlable. Si nous choisissons de croire en Lui, si nous acceptons de mourir à nous-mêmes pour renaître dans l’amour de Dieu, alors nous goûterons dès ici-bas aux prémices de la vie éternelle.

Le deuil, bien que douloureux, peut être traversé avec l’espérance de la résurrection. Comme l’affirme le texte, « le Seigneur a vaincu la mort ». Notre confiance en Lui nous permet de surmonter la douleur et de vivre dans la lumière de sa promesse éternelle. Amen.