Dans l’Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu, Jésus enseigne à ses disciples sur la manière de gérer les péchés commis par leurs frères. Ce passage met en lumière l’importance de la correction fraternelle, de l’unité et de la prière collective. Cet article explore ces thèmes essentiels pour la vie communautaire chrétienne.
La Correction Fraternelle : Un Acte de Responsabilité
Dans le passage de Matthieu, Jésus conseille à ses disciples de reprendre leur frère en privé s’il a péché. Si ce dernier refuse d’écouter, ils doivent alors prendre un ou deux témoins avant de porter l’affaire devant l’Église. En ultime recours, s’il persiste dans son refus, ils doivent le considérer comme un païen et un publicain. Cet enseignement souligne l’importance de la correction fraternelle, non pas comme une sanction, mais comme un acte de responsabilité et d’amour envers autrui.
La Responsabilité Collective
Jésus insiste sur l’importance de l’unité et de la responsabilité collective dans la communauté. Il illustre cela par l’histoire de la brebis perdue, où le berger laisse les 99 autres pour retrouver celle qui s’est égarée. Cette parabole rappelle que chaque membre de la communauté a une valeur inestimable et que nous avons tous la responsabilité de veiller les uns sur les autres.
L’Importance de l’Unité dans la Prière
Jésus affirme également que lorsque deux ou trois sont réunis en son nom, il est présent parmi eux. Cette promesse met en évidence la puissance de la prière collective. Une communauté unie dans la prière est forte et capable de réaliser de grandes choses. Inversement, une communauté divisée est vulnérable. Cette unité dans la prière est essentielle pour obtenir l’exaucement des demandes adressées à Dieu.
La Calomnie : Un Péché Dévastateur
Un des péchés les plus courants et les plus dévastateurs dans une communauté est la calomnie. Jésus n’aborde pas ce sujet directement dans le passage de Matthieu, mais il est implicite que la calomnie détruit l’unité et la confiance au sein de la communauté. La calomnie, même si elle peut sembler insignifiante, a des conséquences graves et durables. Saint François de Sales illustre cela avec l’histoire des plumes de poule : une fois les plumes répandues, il est impossible de toutes les ramasser.
La Correction Fraternelle selon Saint Benoît
Saint Benoît propose une règle pour la correction fraternelle qui peut nous aider à agir avec sagesse et humilité. Avant de corriger un frère, il conseille d’attendre 48 heures et de prier pour lui et pour soi-même. Si, après cette période, la nécessité de la correction est toujours présente et que l’on se sent humble, alors on peut procéder. Sinon, il vaut mieux s’abstenir pour éviter de causer plus de mal que de bien.
Conclusion
La correction fraternelle, l’unité et la prière collective sont des piliers essentiels de la vie chrétienne. En suivant les enseignements de Jésus et en adoptant une attitude de responsabilité mutuelle, nous pouvons renforcer notre communauté et vivre pleinement la vie divine. Demandons la grâce de savoir nous corriger les uns les autres dans l’amour et la puissance de l’Esprit Saint.